Le Coquelicot
Les coquelicots font partie des pavots d'où ses différents noms vernaculaires : pavot-coq, pavot des champs, pavot sauvage, poinceau, ponceau...
Ses pétales fins comme de la soie et de couleur rouge illuminent tous les terrains.
Inutile de les cueillir (comme toutes les autres fleurs d'ailleurs) car ils se fanent très vite une fois coupés. C'est la fleur de notre enfance, de nos prés, des bords de chemin, celle que l'on remarque le plus facilement.
"Le coquelicot a été associé, au xxème siècle, en particulier dans les pays du Commonwealth, au souvenir des combattants, et tout spécialement des soldats tombés lors de la Première guerre mondiale, à l'instar du bleuet pour les combattants français.
Cette allégorie du coquelicot découle d'un poème, écrit le 3 mai 1915 par le lieutenant-colonel John McCrae, un médecin du Corps de santé royal canadien. Il s'intitule In Flanders Fields (Dans les champs de Flandres). En fait, les coquelicots fleurissaient sur le bord des tranchées et sur les tombes des soldats (phénomènes remarqués dès les guerres napoléoniennes), et leur couleur rouge était un symbole approprié pour le bain de sang de la guerre de tranchées. En 1918, Moina Michael, universitaire membre de la YWCA (Association Chrétienne des Jeunes Femmes en français) découvre ce poème et promeut l'usage des coquelicots comme symbole de mémoire. Cette pratique est adoptée par l'American Legion en 1920 lors d'un congrès auquel participe Anna E. Guerin, membre du YMCA en France, qui propose de vendre, à l'occasion de l'anniversaire de l'Armistice, des coquelicots en tissus faits à la main, afin de recueillir de l'argent pour les orphelins de guerre. En 1921, une délégation de veuves françaises rend visite au maréchal britannique Douglas Haig, fondateur de la Royal British Legion, et le convainc de vendre ces coquelicots pour amasser des fonds pour les anciens combattants blessés et au chômage. Dès 1922, les divers pays qui ont adopté ce symbole entreprennent de fabriquer les coquelicots en papier chez eux. La tradition se poursuit depuis de vendre ces fleurs le jour du Souvenir (jour de l'Armistice)."
En peinture, ici Claude Monet , Les coquelicots :
